Ils attendent ? Ils scrutent l’horizon comme pour y voir apparaitre les vols des mouettes annonciatrices du retour des marins ? Non…

Ils sont juste là à écouter la mer, à se laisser bercer par l’eau qui roulent sur les grains de sable, à attendre le premier flot, celui qui vient encore timidement léché le bout des pieds et les surprendre dans leur rêverie.

Je suis comme ces moines, assise à leur côté. J’entends ce qu’ils entendent, je vois ce qu’ils voient. Je me laisse porter par la beauté de l’horizon, cet espace chargé de toutes les possibles évasions. Mon imaginaire est sans limite et j’ai en tête des projets grandioses. Je vais bientôt hisser la voile pour rejoindre un nouveau port d’attache.

Vous me ferez 100 lignes ! « Je ne marcherai plus dans les flaques ! »  Après une belle fessée (était-elle vraiment méritée ? Non, une fessée pour quelques pas dans l’eau ! Voyons !) … la sentence tombait !. Double peine ! Je repense aujourd’hui à ces lignes forcées, et j’aime ce détour : une manière de faire un pied de nez à cette éducation trop stricte. Une manière de poursuivre l’évasion.

Au bout des premières lignes, la nature m’a rattrapée ! La page n’était pas blanche alors j’ai plongé !… merci de réécrire l’histoire.