« Ce qui sauve, c’est de faire un pas puis encore un autre » Antoine de St Exupéry
Je dirai que dans ma pratique du Land Art, ce qui compte c’est de faire un geste puis encore un autre !… Il s’agit d’oser ces petits gestes au départ. Oser ? Pas toujours facile… Nous avons tous parfois cette hésitation, voir même ce refus de l’action. Or, et en particulier dans le land art, l’action est libératrice et l’expérimentation est la seule manière de progresser, de se mettre en lien, de révéler les évidences cachées…
J’ai cherché à expliciter les freins que je pouvais avoir dans ma pratique du Land Art… en sachant bien évidement qu’ils devaient être présents dans bien d’autres situations. J’y ai trouvé :
- « le regard des autres » : les jugements, les critiques que je pourrais ressentir, les comparaisons qui me renvoient à une banalité, à ne pas me sentir « la meilleure »
- « mon impatience » : l’envie que l’oeuvre soit déjà là, à la hauteur de ce que j’ai imaginé
Par contre, il me semble que la peur d’échouer ne m’a jamais arrêter… peut-être parce que dans cette pratique il n’y a pas d’échec et que ce qui arrive est déjà une opportunité pour autre chose et me permet d’apprendre et d’aller un peu plus loin.
J’ai deux manières de faire ces petits gestes qui comptent :
- ramasser et cueillir ce que je trouve beaux, intéressants ou étonnants. Je laisse alors les sens me guider… le nez au vent, ou
- poursuivre une réalisation laissée quelques jours auparavant, développer une idée qui a émergée lors d’une sortie précédente
Ces petits gestes de départ ne formatent pas la sortie Land Art, tout peut changer à un moment ou à un autre en fonction des aléas qui me traversent. Ces petits gestes sont comme un échauffement, des étirements qui préparent mon esprit, mon coeur et mon corps à ce qui va être et émerger.
Oser ces petits gestes qui fondent les gestes futurs.
Demain… Au fil de l’eau