Invitation au Slalom. Prêts ? Partez !
« Mon art me permet de voir à nouveau ce qui est là et, par la même, de redécouvrir l’enfant en moi. Par le passé, il m’arrivait d’être gêné que mon travail soit associé aux enfants parce que cela impliquait que ce que je faisais n’était qu’un jeu. Cependant, depuis que j’ai moi-même des enfants et, en voyant l’intensité avec laquelle ils font des découvertes à travers le jeu, je reconnais que cela fait aussi partie de mon travail » – Andy Goldworthy.
En lisant ces mots de Andy Goldworthy, je comprends pourquoi je ressens ce retour à l’enfant, non que je le redevienne (ce serait trop magique !) mais j’en reprends tous les codes : le jeu, le regard décalé, l’absence de temps et de préoccupation, la fugacité d’une histoire que je me raconte et mets en scène… L’apothéose vient, pour moi, lorsque l’histoire s’invente après la mise en scène.
Est-ce qu’en permettant à d’autres de ressentir et vivre ces expériences, je transmets le message que « nous sommes la nature et nous sommes dans la nature ».
Le mur immense avait attiré mon regard, j’imaginais là un mur d’escalade vertigineux. En m’approchant, je découvre cette interdiction posée très haut pour ne pas être arrachée. A la veille du mondial, cette interdiction sonne pour moi comme une interdiction de jouer. Je sors mon appareil pour prendre la photo. Tout vient très vite après…
J’aime le regard tourné vers l’affiche tout en sachant que maintenant ce sont d’autres jeux, d’autres divertissements, d’autres liens. Cette affiche a-t-elle encore vraiment du sens ? A Paris, sait-on encore seulement ce que veut dire jouer au ballon dans la rue ? Alors contre un mur ! N’en parlons pas !
Et peut-on imaginer que la coupe du monde de football n’est plus de sens un jour